Oeuvre de Grégory Cortecero choisie par Léa Pastelliste
Sumi-e est un terme japonnais qui signifie Peinture à l’encre, dont les dégradés varient du noir à toutes les nuances plus ou moins diluées à l’eau. C’est une peinture assez dépouillée qui exprime l’essentiel des éléments dans sa forme pure.
Les sujets ne sont pas copiés. Une concentration absolue et une respiration paisible permettent d’éloigner toutes pensées qui pourraient parasiter le peintre, dans la représentation mentale du sujet . Alors naturellement, il se saisit du pinceau pour mettre sur une feuille blanche, vierge de tout artifice , l’oeuvre imaginée. C’est un moment, où l’on peut sentir la matière, entendre les feuilles frémirent au passage du vent. Tout le mental est absorbé par le sujet à esquisser .
Lorsque je peins sur le motif, j’aime sentir l’air s’engouffrer dans mes cheveux, écouter les bruits des environs, humer les odeurs de la nature. Je ne m’encombre pas de détail, j’essaie de repérer la lumière pour l’emprisonner sur ma feuille .
Pour moi, la technique du Sumi-e et ma façon de peindre ont des similitudes. Dans ces deux techniques, le contraste a son importance. Dans le Sumi-e, la place des blancs est une nécessité, car elle permet de confirmer la forme, comme le besoin du silence entre les notes de musique. Pour le Pastel, les masses colorées existent à condition de rehauts de lumières intenses et bien ajustés . Dans ces deux médiums, la spontanéité doit prendre toute sa place et il est possible d’ aller très loin dans un minimum de temps.
Mais aujourd’hui, je confirme….je reste dans le Pastel très coloré , car je n’ai exploré qu’une infime partie de ses possibilités picturales.
